25 bénévoles et salariés présents, une rencontre rare avec la présidente récemment réélue du national, des questions, des éclaircissements, des piqûres de rappel... C'est peu dire que la matinée du 21 septembre, au dernier jour de l'été, a été copieuse mais riche d'informations. L'enjeu était posé d'emblée, toute interrogation concernant la gouvernance de Familles Rurales, les relations entre associations et fédération départementale ou encore l'utilisation des outils préconisés par la fédération nationale devait être soulevée pour ne laisser nulle place au doute.
Guillaume Rodelet, directeur général, et Guylaine Brohan ont donc poursuivi un tour des fédérations entamé plusieurs semaines en amont par une étape haut-savoyarde. Face à eux, les AFR de Bellevaux, de Pringy, Frangy, Abondance, Chavanod, Arthaz, Cusy et Marin. Les questions n'ont pas tardé au moment de la présentation de chacune d'elles...
"On doit savoir combien on pèse"
Une présidence collégiale, impossible de par les statuts de l'association pour équilibrer les responsabilités pesant sur les épaules du président ? Ce sera malgré tout possible avec la modification des statuts en cours, comme précisé par Guylaine Brohan. "La façon de s'engager a évolué, le président est trop souvent seul : répartir et travailler en équipe, c'est de l'adaptation", confiait Guillaume Rodelet. La plateforme d'enregistrement des adhésions, au coeur de diverses questions, est naturellement revenue sur le tapis. "La fédération voulait un logiciel pour que l'on sache ce qui se fait dans les territoires, ce que font les associations locales. En connaissant ces infos avec exactitude, nous sommes en situation de force au moment de négocier avec un ministère, chiffres à l'appui", estime Guylaine Brohan, qui ne minorait pas le caractère contraignant d'une fastidieuse saisie. "Le total des produits de Familles Rurales s'élève à 250 millions d'euros, cela nous donne de la force ! Familles Rurales a sa branche professionnelle, nous sommes une organisation patronale, on doit savoir combien on pèse. C'est pourquoi tous les 4 ans, on a besoin de fournir le nombre total de salariés et la masse salariale".
Vers une harmonisation des montants des cotisations ?
Une question portait sur la destination du montant de la cotisation versée par les adhérents à Familles Rurales. "Elle permet à la fédération de fonctionner", répondait sobrement Guillaume Rodelet. "Lorsque vous achetez une voiture, vous ne vous demandez pas à quoi correspond exactement le montant que vous versez pour l'acquérir. Nous avons toujours été transparents sur les choix, les orientations, la très grande proximité que nous souhaitons avec les gens. Est-il nécessaire d'aller dans le détail sur ces 25 euros ?". Une harmonisation des montants reste possible si l'ensemble des assemblées générales locales du département vont dans ce sens.
Un rapide coup d'oeil sur les adhésions sur le département de Haute-Savoie depuis 30 ans montre que le nombre d'adhérents est constant, 2023 restant même un bon cru avec plus de 4 100 adhérents. Signe que le dynamisme de Familles Rurales sur un secteur pas simple, avec des niveaux de vie disparates et beaucoup de frontaliers est réel.